Chevignon Togs x Jacques Shu + Interview

Après le come-back plutôt réussi, la saison dernière de la doudoune au canard colvert. Chevignon persiste et signe cet hiver, en invitant cette fois-ci le dandy parisien, cosmopolite et non moins talentueux : Jacques Shu. Il a pu laisser libre cours à son imagination pour nous présenter cinq doudounes inspirées de cinq villes qu’il connait bien à savoir Paris, Londres, New York, Tokyo et Capri. Dont voici les visuels :

La collaboration va même encore un peu plus loin avec le site dédié : http://togsxshu.com, qui nous propose une mise en scène originale des créations, à travers cinq grands classiques du cinéma, le tout narré par Henri Chapier. Une belle initiative !

Les créations sont d’ores et déjà disponible chez Colette et Studio Homme à partir de 490€.

Et parce que Jacques Shu est aussi quelqu’un de bien, il a accepté de répondre à quelques questions, voyez donc dans la suite.

Bonjour Jacques comment allez vous ?
Je vais bien. Je vais toujours bien, c’est l’éducation asiatique avec tout ce qu’elle comporte de pudeur et de retenue qui m’oblige à dire que tout va toujours bien. C’est un état d’esprit également, je n’aime pas les gens qui se plaignent, ou qui vont toujours mal.

Quel âge avez vous et d’où venez vous ?
J’ai 30 ans, et je suis parisien de naissance d’origine chinoise. Élevé à Paris dans le quartier latin, mon père est sinologue et professeur d’université et ma mère ne travaille pas.

Parler nous de votre projet avec Chevignon, comment le projet avec Chevignon est né ?
C’est une formidable aventure. J’ai rencontré la directrice de communication Émilie Frey, et je lui ai dit qu’il fallait faire une collaboration sur la ligne de doudoune qu’ils avaient ressorti la saison dernière. Très spontanément, je lui ai fait part de mon idée : des 5 villes / 5 modèles, elle m’a fait confiance, l’aventure était lancée.

Parlez nous un peu de votre « background » (vos études / votre parcours pro) ?
Mon père avait des espoirs d’études prestigieuses pour moi, mais je n’étais pas fait pour ça. Après une scolarité au lycée Henri IV, j’ai fini par passer mon bac en candidat libre. J’ai tout de suite commencé à faire des stages, d’abord au bureau de correspondance du Vogue allemand à Paris puis au Vogue Paris. J’ai ensuite été engagé chez Première Heure pour assister un agent de photographe. J’y suis rester 2 ans mais je voulais revenir dans une maison. J’ai commencé à assisté Laurence Kleinknecht, la directrice de communication chez Dior Homme, où je suis resté 3 ans. Ce fût une expérience formidable, avec un apprentissage accéléré des relations avec la presse, un professionnalisme (Laurence est de l’école Michèle Montagne), et un accès aux projets et aux gens les plus intéressants de ce milieu de la mode.
En 2007, je me suis mis à mon compte et Kitsuné a été le premier client à me faire confiance.

Qu’est ce qui vous motive ? Pourquoi et quand avez vous commencé ?
Se remettre en danger, être au début d’une aventure et avoir tout à construire. Je fuis la routine et l’ennui, j’aime l’excitation des premiers moments. C’est ce que j’ai vécu chez Dior Homme, quand Hedi Slimane venait d’arriver, avec Kitsuné quand ils n’avaient qu’un petit showroom rue thérèse, Ruby qui reste une jeune marque, ou m’essayer au stylisme pour Chevignon. Le grand défi du moment, c’est tout le travail d’image qui est fait sur la marque De Fursac, nouvelle identité visuelle, nouveau logo, nouvelle campagne, nouveaux espaces de vente.

Quelles sont vos ambitions et votre plus grand rêve ?
De continuer à travailler tout en ayant le choix des gens avec qui je travaille et la liberté de mon emploi du temps, et sinon, le rêve ultime, vivre amoureux et heureux. Rien ne m’apporte plus de plaisir que l’amour !

Le mot de la fin ?
« Il aura vécu comme il voulait vivre »

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